Vacuum.
Aujourd’hui je ne suis pas aller à
J’ai eu un gros coup de blues comme il m’en arrive rarement pourtant, l’accumulation étant ce qu’elle est, on se réveille un matin après une nuit à avoir fait des rêves sombres et nostalgique et on est là, dans son lit, à se demander qu’est ce que l’on a fait de sa vie, qu’est ce que l’on va faire de son avenir, pourquoi on a pas osé faire tel ou tel chose…
J’ai une capacité d’accumulation des coups durs très importante, mais les choses étant ce qu’elles sont, il y a des évènements qui vous marque, même s’ils interviennent tout doucement, petit à petit et un beau jour on se dit « Merde mais il y a un an tout allais bien et là… » Ça c’est pour un des points relationnel avec deux personnes qui me sont cher mais avec lesquelles je n’ai quasi plus de contact (alors que ce n’est pas faute d’avoir essayer). L’une de ces personnes se trouve aux États-Unis, l’autre dans le Maine et Loire.
D’une manière générale je suis seul, je l’ai toujours été et je pense que ça ne bougera pas tellement pendant le reste de ma vie. Mais cette solitude me ronge comme une zone gangrenée. Et là je ne parle même pas de célibat et c’est ça le pire. Je suis seul dans un sens global... paumé dans la vie, paumé dans ses relations, délaissé par bon nombre de personnes au cours des années passée et encore aujourd’hui. On a beau être rodé ça file un coup à chaque fois, et ça étend la zone gangrenée… mais jusqu’où s’étendra t’elle cette zone ? Est t’elle capable de tout pourrir et nécroser ?
Une autre chose qui me dévore c’est mon avenir professionnel. Me voici en Licence de Lettres Modernes… j’ai eu mon DEUG alors que presque rien ne me plait dans ces études, j’ai juste eu droit à la satisfaction de voir que j’étais capable de réussir quelque part… Mais je ne sais vraiment pas quoi faire cette année. La licence est à un niveau élevé à tel point que je me demande dans quelles matières je vais être capable d’avoir la moyenne. Que faire après ? Que faire si j’ai ma licence ? Que faire si je ne l’ai pas ? J’ai bien des idées mais je doute de parvenir au moindre de ces objectifs professionnels… Ma mère n’arrête pas de relancer ce sujet, cela me stresse intérieurement au plus haut point. Il y a deux ans j’avais des inquiétudes sur mon avenir professionnel, désormais c’est passé au stade de l’angoisse. Je sais que je me suis planté de voie en prenant les lettres modernes, mais qu’aurais-je pu prendre d’autre ? La philo ? Oui cela m’aurais plu, mais vu la difficulté… Le dessin ? Les beaux Arts de Lorient n’ont pas voulu de moi, qu’ils se démerdent, je trouve de toutes façon que les écoles de dessins sont trop souvent hautaines, et bien souvent nous n’avons pas les mêmes critères d’appréciations des œuvres, moi je vis les œuvres à travers les émotions qu’elles me procurent, pas à travers un effet de mode ou de "tendance"…
J’aimerais également partir et tailler la route, voir le monde, les diversités ethniques et culturelles, mais pour cela il faut du fric, et pour avoir du fric sans diplômes il reste que l’usine, et j’ai déjà donné de ce coté là; pas longtemps mais suffisamment pour voir les résultats que ça donnait aussi bien physiquement que psychologiquement. Et une fois que l’on commence à bosser là dedant à assez long thermes, généralement, on fini par y rester.
Me voici donc à 22 ans, cloué au sol, perdu dans un brouillard opaque, apercevant des ombres disséminées, et des pans de sentiers vais lequel je pourrais peut être avancé, mais est ce dangereux comme voie ? Pour le savoir il faudrait s’y lancer, mais les risques sont là, alors je reste au même endroit, à me torturer l’esprit, je ne sais pas si la réincarnation existe, mais je ne crois pas que ce soit dans cette vie que je pourrais réaliser la majeur partie de ce que je souhaiterais faire. Je vais malgré tout essayer d’en faire le plus possible mais pour cela il va falloir que j’affronte et batte un ennemi personnel tenace : la peur de l’échec.